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Bébé Muslim, l'islam pour les enfants musulmans
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Test Coucou
10 mars 2016

La valeur du dhikr

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Dans son livre sur les hauts faits et qualités de l'Imam Ahmed Ibn Hanbal (l'un des 4 grands Imams de la Oummah), l'Imam Ibnou Al Jawzi dit :
Il avait fait un voyage, il fit la prière dans une mosquée et voulut y rester pour y passer la nuit.
Le gardien de la mosquée vint lui dire :
~ Il faut quitter la mosquée.
~ Mais mon frère, je n'ai où aller !
~ Tu dois sortir, c'est interdit de dormir d'y dormir.
~ Mais mon frère ...
~ Tu dois sortir !

Alors, l'Imam quitta la mosquée et se mit à regarder à droite et à gauche ne sachant pas où aller. Puis, il s'assit à l'extérieur de la mosquée, sur le seuil. Le gardien vint fermer la porte de la mosquée, et lorsqu'il vit l'Imam sur le seuil, il lui demanda de partir.

~ Mais mon frère, je n'ai où aller !
~ Ne reste pas ici, tu dois partir !

Il ne savait toujours pas que cet homme était l'Imam Ahmed Ibn Hanbal. Le gardien grossier empoigna le pied de l'Imam et le tira jusqu'au milieu de la route. L'Imam Ahmed Ibn Hanbal restait interloqué face à un tel comportement : C'est la première fois que quelq'un le traitait comme ça !
Il était là, à réfélchir où est-ce qu'il pouvait bien aller, puis il vit le local d'un boulanger en face de la mosquée. Le boulanger avait vu le Shaykh Imam au milieu de la rue, alors il l'appela :
~ Ô Shaykh, viens, tu peux dormir dans ma boulangerie.

L'Imam Ibn Hanbal entra dans la boulangerie et s'assit. Il remarqua que le boulanger n'arrêtait pas de dire les formules de Dhikr (: évocations d'ALLAH TA3ALA), en mélangeant la pâte, en confectionnant des boules, en les déposant déposant au four. Il répétait sans cesse : << Astaghfiru ALLAH, Sbhan ALLAH Wa BiHAMDIH, Sbhan ALLAH L3AZHIM, La Ilaha Illa ALLAH ... >>.
L'Imam lui demanda :
~ Depuis combien de temps fais-tu ainsi ?
~ Ainsi comment ?
~ Je parle du Dhikr que tu fais sans cesse ...
~ Ah, ça fait des années que je suis ainsi : au lieu de rester silencieux, je fais Dhikr !
~ Et tu n'es pas fatigué ?
~ Non, j'ai pris l'habitude !
~ Et quelle forme de bénédiction en as-tu trouvé dans ta vie pour évoquer ALLAH autant ?
(: est-ce que le fais d'évoquer ALLAH autant, de LE Vénérer et de LE Glorifier sans cesse, laisse des traces dans ta vie ?)
~ Chaque fois que j'ai demandé quelque chose à ALLAH, IL me l'a accordée !
~ Sbhan ALLAH ! Chaque fois que tu as demandé quelque chose à ALLAH, IL te l'a accordé !
~ Ah oui, je le jure ! Chaque fois que je LUI ai demandé quelque chose, IL me l'a accordé à part une seule que j'attends encore ...
~ Et qu'est-ce c'est comme demande ?
~ Je LUI ai demandé de m'accorder de voir Ahmed Ibn Hanbal !

Alors, l'Imam Ahmed Ibn Hanbal lui dit :
~ ALLAH vient de t'exaucer ! Je suis Ahmed Ibn Hanbal et on m'a trainé par les pied jusqu'à ta boulangerie.
(: En fait, ce sont tes invocations qui m'ont fait expulser de la mosquée ! )

Le boulanger était très content, il s'est occupé avec hospitalité de l'Imam Ahmed Ibn Hanbal ... }


[ tiré d'une conférence du Shaykh Mohammed Al 3Arifi ]


<< Astaghfiru ALLAH, wa Sbhan ALLAH, wa Al Hamdu LILLAHI, wa ALLAHU AKBAR, wa La Ilaha Illa ALLAH, wa La Hawla Wa La Qowwata Illa BiLLAH ... >>

Une Magnifique histoire qui donne des frissons, qui fait du bien à entendre et à savoir, une histoire avec une sagesse et un conseil qui vous seront bénéfique Bî Idhnî ALLAH TA3ALA !

Qu'ALLAH SBHANOU WA TA3ALA nous comptes parmi les pieux et les pieuses ! ALLAHUMMA AMÎN !

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10 mars 2016

Les 3 fils de Jamila

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C'est l'histoire d'une maman, appelons-la Jamila, et de ses trois enfants Youssef, Brahim et Mouhamed.


Jamila, comme la plupart des mamans, aime énormément ses enfants.
Les enfants, comme la plupart des enfants, savent que leur maman les aime, mais ils ne savent pas à quel point (comme nous tous).

Youssef, Brahim et Mouhamed sont des enfants comme les autres. Et donc il leur arrive de faire des petites bêtises quand leur maman a le dos tourné.


Jamila est très intelligente, grâce à Allah (swt), et elle sait exactement comment faire pour que ses trois enfants ne fassent pas de bêtises et pour qu'ils fassent plein de bonnes choses.


Voyons tout d'abord ce qu'elle fait avec Youssef.

Youssef est un petit têtu qui n'en fait qu'à sa tête. Il n'est pas mauvais mais juste un peu faible et il n'arrive pas à résister quand il voit qu'on le met dans un environnement qui favorise les bêtises.

Une des bêtises préférées deYoussef est, par exemple, de jouer avec le feu.
Et pour que Youssef fasse ses devoirs tous les jours, qu'il fasse sa part de corvées ménagères, il faut être très patient car il déteste se fatiguer. C'est plus facile de se laisser aller d'après lui.

Jamila connaît très bien comment marche Youssef car c'est elle qui l'a fait et elle connaît à la fois ses qualités et ses defauts.

Parce qu'elle connaît tout de lui, en particulier ses faiblesses, Jamila sait que la seule chose qui peut stopper Youssef de faire des bêtises ou l'encourager à faire ses devoirs, c'est de le menacer avec des punitions.

Elle a beau expliquer à Youssef de ne pas faire de bêtises, mais ça ne sert à rien, il n'y a vraiment que les punitions qui marchent. Et elle a beau l'encourager à faire ses devoirs, ça ne marche pas.
Il n'y a que les menaces qui marchent.

Ainsi, Youssef connaît exactement la liste de bêtises à ne pas faire et la liste de devoirs à faire. Il sait aussi pourquoi il ne faut pas faire ces bêtises, mais ça ne lui suffit pas pour arrêter. Il sait pourquoi il devrait faire ses devoirs, mais ça ne lui suffit pas pour les faire. Il est juste un peu faible et paresseux.

Youssef connaît aussi les punitions qui vont avec les bêtises et avec le fait de ne pas faire ses devoirs. Il a très très peur de ces punitions et c'est pourquoi quand Jamila parle de punitions, Youssef arrête tout de suite les bêtises et fait ses devoirs.

Certains penseront que Jamila n'aime pas son fils Youssef, mais ce n'est pas vrai. Au contraire, Jamila l'aime énormément et donc elle essaie de tout son coeur de le protéger car elle sait (et il sait) que les bêtises ne feront que du mal à son fils et que les devoirs ne lui feront que du bien.

Ainsi, pour ne pas qu'il joue avec le feu et pour qu'il fasse ses devoirs, Jamila dit à Youssef qu'il sera consigné dans sa chambre pendant une semaine.
Jamila ne ment pas et si Youssef joue avec le feu ou qu'il ne fait pas ses devoirs et obtient une mauvaise note, elle le punira comme prévu. Encore une fois, ce sera par amour et non par haine qu'elle le punira. Elle ne veut que du bien pour son fils.


Brahim, lui, est un enfant différent.

Pour ne pas faire de bêtises ou pour faire ses devoirs, Jamila n'a pas à lui dire qu'il sera puni. Elle doit juste lui promettre une récompense. Ah ça !! Les récompenses, ça marche très bien avec Brahim !
Si Brahim fais ses devoirs et reste loin des problèmes, Jamila lui donne ce qu'elle lui a promis. La récompense peut-être immédiate ou peut-être différée, dans le cas où Jamila promet à Brahim de lui offrir un gros cadeau (par exemple une voiture) quelques temps après.

Jamila préfère avoir affaire à un enfant comme Brahim plutôt qu'un enfant comme Youssef, mais elle les aime tous les deux.
A la fin, s'ils sont obéissants, la seule différence entre les deux enfants est que Youssef ne sera pas puni alors que Brahim non seulement ne sera pas puni, mais en plus se retrouvera avec une belle récompense.
Si Youssef est intelligent, il comprendra vite qu'il a intérêt à copier son frère Brahim.

Mais attention, Brahim n'est pas parfait car il faut quand même que sa maman l'encourage pour qu'il fasse bien.



Mouhamed, lui, n'a rien à voir avec ses deux frères.


Jamila n'a pas besoin de le menacer pour qu'il ne fasse pas de bêtises ou pour qu'il fasse ses devoirs.
Et elle n'a pas besoin de lui promettre des récompenses non plus.


Pourquoi ?


Tout simplement parce que Mouhamed sait que les bêtises ne lui feront que du mal et que les devoirs qu'il a à faire ne lui seront que bénéfiques.

Ainsi, Mouhamed marche tout seul. Tout seul il s'éloigne des bêtises et fait tout ce qu'il a à faire.


Tu sais pourquoi Mouhamed sait ce qu'il sait ?

Ce n'est pas parce qu'il est savant, car ce n'est qu'un enfant.
C'est en fait parce qu'il aime tellement sa mère qu'il lui fait confiance à 100% et donc qu'il là croit quand elle lui dit que les bêtises ne lui apporteront que le malheur et que les devoirs qu'il fait ne contribueront qu'à son bonheur.

Au début, Mouhamed était comme ses frères, mais après avoir vu que sa maman avait toujours raison quand elle lui donnait des conseils, il a simplement décidé de lui faire confiance, de lui obéir et de ne plus mettre en doute les conseils qu'elle lui donne.

Et pourquoi Mouhamed aime-t-il autant sa mère ?


Parce qu'elle l'a fait et qu'elle s'est toujours occupée de lui, dans les bons et les mauvais moments, et qu'il lui doit tout.

Bien sûr, le préféré de Jamila est Mouhamed car il avance tout seul et qu'il aime énormément sa mère. Mais Jamila aime aussi Youssef et Brahim et elle n'espère qu'une chose : qu'ils fassent comme Mouhamed c'est-à-dire qu'ils avancent d'eux-mêmes en s'éloignant des bêtises et en faisant leurs devoirs.

Maintenant, si tu remplaces le mot "Jamila" par "Allah", et le mot "enfants" par "créatures", tu verras que :


- Youssef est un musulman qui fait la prière, le jeûne, paie la zakat et s'éloigne des péchés car il a peur d'aller en Enfer.

- Brahim est un musulman qui fait la prière, le jeûne, paie la zakat et s'éloigne des péchés car il veut aller au Paradis.

- Mouhamed est un musulman qui fait la prière, le jeûne, paie la zakat et s'éloigne des péchés seulement parce qu'il aime Allah pour qui Il est.

Attention, les trois sont des musulmans et Incha'Allah les trois iront au Paradis. Mais ils n'ont pas le même niveau de foi, Mouhamed ayant la foi la plus grande et la plus noble.
-


Tous les musulmans sont, en gros, soit des "Youssef", soit des "Brahim", soit des "Mouhamed".

Et ce n'est qu'en étant plus pieux que l'on peut progresser et essayer de devenir des musulmans aussi pieux et croyants que Mouhamed.

Pour finir, je n'ai qu'une chose à dire :


Qu'Allah Le Très-Haut fasse de nous des "Mouhamed".

Mais n'oublie-pas qu'avant qu'Allah ne nous change, il faut que nous commencions par changer nous-mêmes.

Résumé du texte (pour les personnes pressées) :

Dans la vie, il y a :


- Des gens qu'on doit pousser ou caresser du bâton pour qu'ils avancent vers le Paradis et qu'ils s'éloignent de l'Enfer,

- Des gens devant à qui on doit balancer une carotte pour qu'ils avancent vers le Paradis et

- Des gens qui avancent tout seuls vers le Paradis parce qu'ils veulent être avec Allah (swt).


A mon avis, mieux vaut être quelqu'un qui avance tout seul. Et être avec Allah est la seule chose que je désire.



Il n'y a de Puissance ni de Force qu'en Allah. "

31 juillet 2015

Reconnaitre les efforts fournis pour nous

Apprécier l’effort fourni par les autres (histoire)

 

Un jeune homme sollicita un poste dans une grande entreprise. Après l’entretien d’embauche de sélection, le directeur adjoint l’envoya vers le directeur général pour une dernière entrevue. Le directeur a bien regardé son CV : il était tout simplement excellent (de grandes écoles, de beaux stages…). Aussi, le DG lui a demandé : « As-tu reçu une bourse d’étude pendant ton cursus scolaire ? » Le jeune diplômé lui a répondu tout simplement « non ».



« Est-ce ton père qui a payé tes études ? »
« Oui » répondit le jeune.
« Où travaille ton père ? »
« Mon père fait des travaux de forge. »
Le directeur a demandé au jeune de lui montrer ses mains. Le jeune lui a montré une paire de mains lisses et parfaites.
« As-tu jamais aidé ton père dans son travail, ne serait-ce qu’une seule fois ? »
« Mon père a toujours voulu que j’étudie davantage. En outre, il peut mieux faire ces tâches que moi.»


Le directeur a dit :
« J’ai une demande à te faire : quand tu iras à la maison aujourd’hui, observe et lave les mains de ton père puis reviens me voir demain matin. »


Ni une, ni deux, le jeune s’empresse de prendre congé pour aller vite répondre à la requête du DG.


Quand il rentra à la maison, il se mit à chercher son père et lui demanda la permission de laver ses mains.


Son père se sentit heureux de la subite attention de son fils et les lui présenta avec bienveillance. Après un temps d’arrêt, le jeune homme entreprit de laver doucement les mains paternelles. Pour la première fois, il se rendit compte de l’état des mains de son père : elles étaient ridées et avaient tant de cicatrices qu’il pouvait à peine toutes les compter. Certaines d’entre elles étaient encore à vif et quand il avait le malheur d’y toucher, son père tressaillait de douleur.


Pour le jeune homme, ce fut comme un seau d’eau glacée lancé en plein visage ! Il se rendit peu à peu compte du sacrifice de son père. Car chacune de ces cicatrices représentait le prix à payer pour SON éducation, SES activités de l’école et SON futur.

Après avoir fini de nettoyer les mains de son père, le jeune commença à mettre de l’ordre dans l’atelier. Cette nuit-là fut un magnifique moment ‘père et fils’ durant lequel ils parlèrent très longtemps.


Au matin suivant et comme prévu, le jeune est retourné voir le directeur.


Ce dernier s’est vite rendu compte des larmes dans les yeux du jeune homme. Aussi lui-a-t-il demandé :

« Peux-tu me dire ce qui te fait pleurer et ce que tu as appris hier en rentrant chez toi ? »

 


Le jeune a répondu :

« j’ai nettoyé les mains de mon père puis j’ai fini par ranger son atelier… mais ce n’est pas le plus important. Je sais maintenant reconnaître ce qui mérite d’être apprécié. Sans mon père, je ne serais pas celui que je suis aujourd’hui.

En aidant mon père, je me suis rendu compte de la dureté de son labeur et de mon arrogante indifférence. Aujourd’hui, j’apprécie son sacrifice à sa juste valeur et le trésor qu’est l’aide familiale.


Le directeur a dit : « Voilà ce que je cherche chez mon personnel. Je veux engager des personnes pouvant apprécier l’effort fourni par les autres, des personnes qui ont conscience de la souffrance d’autrui, des personnes qui ne mettent pas l’argent comme seul objectif dans la vie… Tu es embauché ».

Un enfant trop protégé à qui les parents donnent tout ce qu’il veut, développe « une mentalité de droit » et ignore les sacrifices qu’il a fallu faire pour en arriver là ! Si vous vous reconnaissez dans ce type de pères protecteurs, pensez-vous agir pour le bien de vos enfants ou au contraire, les guider sur le mauvais chemin ?

Vous pouvez donner à vos enfants ce qu’ils souhaitent le plus au monde : une maison chaleureuse, un bon repas, une grande école, un téléphone portable dernier cri…

Quand vous devez faire le ménage ou peindre une chambre, pensez tout simplement à les mettre à contribution. Après avoir mangé, qu’ils lavent et rangent la vaisselle entre frères et sœurs pour apprendre la vraie valeur de l’entraide et les qualités nécessaires pour mener une belle vie. Un jour, quand vous aurez les cheveux bien blancs, vous serez heureux de voir vos enfants épanouis, suivre votre exemple et apprendre à leurs propres enfants l’expérience de la difficulté et l’importance du travail en groupe.

29 juillet 2015

Les 4 femmes

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Il était une fois un riche commerçant qui avait 4 femmes.

La 4ème femme, C'est celle qu'il aimait le plus. Il l'ornait avec de luxueuses robes et la traitait avec délicatesse. Il prenait grand soin d'elle et ne lui offrait que le meilleur.

La 3ème femme, elle aussi il l'aimait beaucoup Il était très fier d'elle et voulait toujours la mettre en valeur auprès de ses amis. Cependant, le commerçant craignait toujours le fait qu'elle puisse partir avec un autre homme.

Il aimait aussi sa 2ème femme. C'était une personne très prévenante, toujours patiente et elle était la confidente du commerçant. Chaque fois qu'il rencontrait des problèmes, il se tournait vers elle et elle l'aidait toujours à s'en sortir.

La 1ère femme était une partenaire très loyale, elle avait aussi bien contribuée à maintenir ses richesses qu'à prendre grand soin de sa maison. Pourtant, le commerçant ne l'aimait pas beaucoup alors qu'elle, l'aimait profondément. Il lui prêtait à peine attention.

 

Un jour, le commerçant tomba malade. Il avait le pressentiment qu'il allait mourir bientôt. Il pensa à sa luxueuse vie et se disait, "maintenant j'ai 4 femmes, mais quand je mourrais, je serai seul, quel solitaire je serai !"

Il demanda donc à sa 4ème femme : "Je t'aime le plus, je t'ai doté des plus fins habits et pris grand soin de toi. Maintenant que je meurs, voudras-tu me suivre pour me tenir compagnie ?" - "Nulle part !" Répondit la 4ème femme. Et elle s'en alla sans un autre mot. La réponse coupa le coeur du commerçant comme un couteau tranchant.

Le triste commerçant demanda alors à sa 3ème femme : "Je t'ai beaucoup aimé toute ma vie. Maintenant que je meurs, voudras-tu me suivre et me tenir compagnie?" - "Non !" Répondit la 3ème femme. "La vie est si belle ici ! Je me remarierais quand tu mourras !" Le coeur du commerçant se brisa.

Alors il demanda à sa 2ème femme : "Je me suis toujours tourné vers toi et tu m'as toujours aidé. Maintenant j'ai à nouveau besoin de ton aide. Quand je mourrais, est ce que tu me suivras et tu me tiendras compagnie?" - "Je suis désolée, je ne peux pas t'aider !" Répondit la 2ème femme. "Dans le meilleur des cas, je ne peux que t'accompagner vers la tombe" La réponse tomba comme du tonnerre et le commerçant fût dévasté.

Alors appela une voix : "J'irai avec toi, je te suivrai là où tu iras".

Le commerçant leva les yeux, ce fut sa 1ère femme. Elle était si maigre, comme si elle souffrait de malnutrition. Très touché, le commerçant disait : "J'aurais du prendre beaucoup mieux soin de toi pendant que je pouvais!" …

 

Réellement "nous avons tous 4 femmes" dans notre vie !

La 4ème femme, c'est « notre corps », nous nous donnons tant de mal pour prendre soin de lui, il sera detruit quand nous mourrons.

Notre 3ème femme c'est nos biens et nos richesses. Quand nous mourrons, Ils iront à d'autres.

La 2ème femme, c'est notre famille et nos amis. Très proche de nous comme ils l'avaient été durant notre vie, le mieux qu'ils puissent pour nous c'est de nous accompagner à la tombe.

La 1ère femme, quelque chose que nous ne pouvons pas voir, c'est notre âme.

Souvent négligée, oubliée, dans notre quête de biens matériels et de plaisirs insatiables.

Parfumé, embellis par le bien et les bonnes actions, ou laide et nauséabonde par les péchés et mauvaises actions, c'est la seule qui nous suivra réellement là où nous irons.

C'est peut-être une bonne idée de l'éduquer, la cultiver et la fortifier maintenant, plutôt que d'attendre jusqu'à ce que nous soyons sur notre lit de mort pour le regretter. Non ?

29 juillet 2015

Le rêve

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Un homme vit dans un rêve qu'un lion le pourchassait. Il courut jusqu'à un arbre, grimpa dessus, et s’assit sur une branche. Il jeta un regard vers le sol et aperçu le lion qui l'avait suivi et attendait calmement qu'il descende...

Il regarda ensuite derrière lui, et aperçu deux rats rongeant la racine de la branche sur laquelle il était assis. L'un des deux rats était noir, l'autre était blanc. La branche était prête à tomber sur le sol d'un moment à l'autre. Mais elle tardait à céder. L'homme vit alors un énorme serpent noir s'installer juste en dessous de lui, et ouvrir grand sa bouche en attendant qu'il ne tombe dedans.

L'homme chercha alors quelque chose sur quoi il pourrait s'accrocher pour échapper à ses prédateurs. Il vit alors, sur une branche au dessus de lui, une ruche dont les gouttes de miel tombaient l'une après l'autre. Il voulut alors en goutter une. Elle lui parût délicieuse. Il en voulut une autre, puis encore une autre. Il se concentra pour éviter les abeilles et ainsi récupérer le nectar. Enfin il se perdit dans la douceur du miel, oubliant les deux rats grignotant la branche, oubliant le lion couché sur le sol, et oubliant le serpent ouvrant sa bouche juste en dessous de lui.

L'homme se réveilla.

Pour comprendre la signification de son rêve, il alla voir un pieux musulman à qui Allah a accordé la science. Il lui dit:

Le lion que tu as vu est ta mort. Elle te suivra où que tu ailles même si tu l'oublies. Le rat noir est la nuit, le blanc est le jour. Ils te tournent autour l'un après l'autre, et grignotent le temps qu'il te reste à vivre pour te rapprocher de la mort.

"L'énorme serpent noir est ta tombe. Elle est là, elle attend juste que tu tombes. La ruche est le monde, son miel est la luxure et les jouissances du monde. Nous cherchons à obtenir ces luxures, nous y goûtons , puis très vite nous y prenons goût. Jusqu'à ce que cette quête devienne une priorité.

Nous nous perdons alors dans ce monde, et nous oublions le temps, nous oublions la mort, et nous oublions notre tombe."

 

Qu' Allah réveille tous les musulmans de leur sommeil et nous sauver avant qu'il ne soit trop tard. Amine.

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29 juillet 2015

Le père qui partait au Hajj

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Ceci une histoire vécue qui arriva à l’époque à un homme pieux qui vivait avec sa famille et qui désirait se rendre à la Mecque pour effectuer son Pèlerinage.

(A l’époque, il fallait beaucoup de temps pour s’y rendre pour ceux qui habitaient loin, à cause des moyens de transports lents)

Ses fils, en apprenant cette nouvelle, dirent à leur père de ne pas y aller, car il était le seul qui travaillait pour subvenir au besoin de sa famille et devait donc rester pour travailler pour eux. Le père changea alors d’avis.

Il avait parmi ses enfants, une petite fille, pieuse, qui vint à lui et lui dit :

" ô mon père, qui est-ce qui nous accorde notre subsistance si ce n’est Allah ?

Ne t’inquiète pas ô mon père, rends-toi à ton pèlerinage, et comme le dit le Très Haut,
celui qui place sa confiance en Lui, Il subviendra à ses besoins par là où il s’y attend le moins."

Suite aux paroles sages de sa fille bien aimée, le père décida de partir pour La Mecque…

Le temps passait lorsqu’un jour, un émir passa par cette contrée avec ses compagnons, et ressentit une immense soif. Il demanda à l’un de ses compagnons d’aller chercher de l’eau auprès des habitants de ce lieu afin de la lui ramener. Le compagnon partit donc à la recherche d’eau et il frappa à la porte de « notre petite famille ». Il leur demanda de l’eau et la famille lui en offrit avec grand plaisir.

Le compagnon apporta de l’eau à l’Emir qui fut très heureux de s’être désaltéré. Il demanda alors à son compagnon quelle était cette famille qui lui avait offert de leur eau pour qu’il puisse les remercier.

Le compagnon lui répondit que c’était la famille d’untel (Le père de famille était connu pour sa piété). L’émir demanda alors à ce qu’on le conduise jusqu’à lui afin qu’il puisse le remercier.

Arrivé sur les lieux, la famille lui expliqua qu’il était parti effectuer son pèlerinage et à ces mots, l’émir dit :

« En l’absence de notre frère, nous avons le devoir de nous occuper de sa famille » et il sortit une énorme bourse remplie de pièces d’or qu’il leur offrit. Puis il se tourna vers la multitude de compagnons qui l’accompagnaient et leur dit : « que celui qui m’aime fasse comme moi »

C’est ainsi que la maison de cette famille fut remplie de pièces d’or et d’argent.

Tout le monde sautait de joie … sauf la petite fille qui sanglotait …

L’émir la vit pleurer et lui demanda pourquoi.

Elle lui répondit :

« Un homme nous a regardé … et nous sommes riches … que dire du Regard de Dieu ? »

 

Regardons soubhan Allah comment Dieu le Très Haut s’occupe de celui qui place sa confiance en Lui, et regardons comment a réagi la petite fille, et comment elle a comparé la générosité d’un homme, et les immenses récompenses que Dieu le Très Haut nous promet, ici-bas et dans l'au-delà, pour notre obéissance et notre adoration.

 

Puissions-nous en tirer les bons enseignements…

29 juillet 2015

Le papillon

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Un jour apparut un petit trou dans un cocon; un homme qui passait à tout hasard, s'arrêta de longues heures à observer le papillon qui s'éfforçait de sortir par ce petit trou.

Après un long moment, c'était comme si le papillon avait abandonné, et le trou demeurait toujours aussi petit. On aurait dit que le papillon avait fait tout ce qu'il pouvait et qu'il ne pouvait plus rien faire d'autre.

Alors, l'homme décida d'aider le papillon, il prit un canif et ouvrit le cocon. Le papillon sortit aussitôt. Mais son corps était maigre et engourdit; ses ailes étaient peu développées et bougeaient à peine. L'homme continua à observer pensant que d'un moment à l'autre les ailes du papillon s'ouvriraient et seraient capables de supporter le corps du papillon pour qu'il prenne son envol.

Il n'en fut rien ! Le papillon passa le reste de son existence à se traîner par terre avec son maigre corps et ses ailes rabougries. Jamais il ne put voler.

Ce que l'homme, avec son geste de gentillesse et son intention d'aider, ne comprenait pas, c'est que le passage par le trou étroit de cocon était l'effort nécessaire pour que le papillon puisse transmettre le liquide de son corps à ses ailes de manière à pouvoir voler.

C'était le moule à travers lequel Dieu (Exalté Soit-Il) le faisait passer pour grandir et se développer. Parfois l'éffort est exactement ce dont nous avons besoin dans notre vie.
Si Dieu (Exalté Soit-Il) nous permettait de vivre notre vie sans rencontrer d'obstacles, nous serions limités. Nous ne pourrions pas être aussi forts que nous le sommes. Nous ne pourrions jamais voler ...

29 juillet 2015

Fais ta prière avant qu'il ne soit trop tard...

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Ses joues étaient creuses et flasques et elle avait la peau sur les os. Mais cela ne l'empêchait surtout pas de réciter le Coran.

Toujours à veiller dans la salle de prière que Papa avait aménagé pour elle. Se baissant, se prosternant et levant les bras dans la prière. Elle était toujours comme ça, de l'aube au crépuscule et vice versa, elle ne connaissait pas l'ennui.

Quant à moi, j'étais une fana des revues de mode et des romans. J'adorais tellement les vidéos que mes fréquents voyages au magasin de location étaient devenu mon signe de reconnaissance. Comme ils disent, quand quelque chose commence à devenir une habitude, ça te colle à la peau comme une étiquette. Je négligeais mes responsabilités et la paresse résumait mes prières.

Une nuit, je venais tout juste d'éteindre le magnétoscope après avoir passé trois heures d'affilé devant la télé que l'appel du Muaddhin transperçait la calme nuit. Je me suis tranquillement blottie sous la couverture. J'ai entendue sa voix qui venait de la salle de prière.

- " Oui Noorah, tu as besoin de quelque chose? " ai- je dit. Elle réduit à néant mes plans.
- " Tu ne te couche pas avant d'avoir prié Fajr ! " Ahh... il reste encore une heure avant Fajr, ce n'est que le premier Adhaan ! Elle m'a appelé auprès d'elle avec ses gentils pincements.

Elle était toujours comme ça, même avant que la terrible maladie ne vienne lui embrumer l'esprit et ne la cloue au lit.

- " Hanan viens t'asseoir près de moi. " Je ne pouvais rien lui refuser, elle était si pure et sincère.
- " Oui Noorah ? "
- " Assois-toi ici s'il te plaît. "
- " OK, je m'assoies. Qu'est-ce qu'il y a ? "

Avec la plus belle des voix monocordes, elle commença à réciter:

{ Toute âme goûtera la mort. Mais c'est seulement au Jour de la Résurrection que vous recevrez votre entière rétribution... } [ Sourate 3 - Verset 185 ]

Elle s'arrêta pensive. Puis, elle demanda :

- " Est-ce que tu crois en la mort ? "
- " Bien sûr que j'y croie. "
- " Est-ce que tu crois que tu devras rendre compte du moindre de tes actes, peu importe leurs tailles ? "
- " Bien sûr, mais Allah est Pardonneur et Miséricordieux et j'ai une longue vie devant moi. "
- " Arrête Hanan ...N’as-tu pas peur de la mort et de son imprévisibilité ? Prends le cas de Hind. Elle était plus jeune que toi mais elle est morte dans un accident de voiture. La même chose pour un tel, et un tel. La mort n'a cure de l'âge et l'âge ne saurait être un indicateur de quand tu mourra. "

L'obscurité de la chambre me remplit de terreur.

- " J'ai peur du noir et maintenant tu me fais avoir peur de la mort, je ne pourrais plus dormir maintenant. Noorah, je pensais que tu avais promis de passer les prochaines vacances d'été avec nous. "

Impact. Sa voie s'est brisée et son cœur a frémi.

- " Il se peut que je fasse un long voyage cette année Hanan, mais autre part. Je dis bien peut-être. Nos vies à tous sont entre les mains d'Allah et c'est à Lui que nous appartenons. "

Mes yeux s'embuèrent et des larmes coulèrent sur mes joues. Je pensais à la terrible maladie de ma sœur et à comment les docteurs avaient annoncé en privé à mon père qu'il n'y avait que très peu d'espoir que Noorah survive à la maladie. Mais, à elle, on n'avait rien dit. Qui l'avait mise sur la voie ? Ou était-ce seulement qu'elle pouvait pressentir la vérité.

- "A quoi penses-tu Hanan ? " Sa voix était tranchante.
- "Penses-tu que je dis cela seulement parce que je suis malade ? Uh - uh. En fait, il se peut très bien que je vive plus longtemps que la plupart des gens qui ne sont pas malades. "
- "Et toi Hanan, combien de temps vas-tu vivre ? Vingt ans, peut-être ? Quarante ? Et ensuite ? " A travers l'obscurité elle chercha ma main et la serra doucement.
- "Il n'y a aucune différence entre nous; nous allons toutes quitter ce monde pour vivre au paradis ou agoniser en Enfer. Ecoutes les paroles d'Allah ":

{ ... Quiconque donc est écarté du Feu et introduit au paradis, a certes réussi. Et la vie présente n'est qu'un objet de jouissance trompeuse. } [ Sourate 3 - Verset 185 ]

Je quittais la chambre de ma sœur l'esprit embrumé, ses paroles sonnaient toujours dans ma tête :
- " Qu'Allah te guide Hanan - n'oublie pas tes prières. "

08h00 du matin. Des coups à ma porte. Je ne me réveille pas d'habitude à cette heure. Pleurs. Confusion. O Allah, que c'est-il passé ?

La condition de Noorah s'était aggravée après Fajr, ils l'ont immédiatement conduite à l'hôpital... Inna lillahi wa inna ilayhi raji'oun. Il n'y aura pas de voyage cet été.

C'était écrit que je passerais l'été à la maison. Après une éternité...

Il était une heure de l'après-midi. Maman appela l'hôpital.

- " Oui. Vous pouvez venir la voir maintenant. " La voix de papa avait changée, maman pouvait déceler que quelque chose de fatal était arrivé.

Nous sommes partis tout de suite. Où était passée cette avenue que j'avais l'habitude d'emprunter et que je trouvais si courte ? Pourquoi était elle si longue maintenant, si interminable. Où étaient passées cette chère foule et cette circulation qui me faisaient tourner de la tête à droite et à gauche. Tout le monde, éloignez-vous de notre chemin. Maman secouait la tête dans ses mains en pleurant et faisait des dua'a pour sa Noorah.

Nous sommes arrivés devant l'entrée principale de l'hôpital. Un homme était entrain de geindre, un autre avait fait un accident et l’œil d'un troisième était figé, impossible de dire s'il était vivant ou mort. Nous avons monté les escaliers qui menaient à la chambre de Noorah 4 à 4.

Elle était aux soins intensifs. L'infirmière s'est approchée de nous.

- " Laissez-moi vous emmener vers elle. " Alors que nous traversions le couloir, l'infirmière en a profité pour nous dire à quel point Noorah était gentille. Elle a quelque peu rassuré maman en lui disant que la condition de Noorah s'était améliorée par rapport au matin.

- " Désolée. Pas plus d'un visiteur à la fois. " On était à l'unité des soins intensifs.

A travers la petite fenêtre de la porte et derrière une foule de blouses blanches, je tombais enfin sur les yeux de ma soeur. Maman se tenait à ses côtés. Après deux minutes, maman est sortie incapable de retenir ses larmes.

- " Tu peux entrer et lui dire Salam à condition de ne pas lui parler trop longtemps, " m'ont-ils dit. " Deux minutes devraient suffire. "
- " Comment ça va Noorah ? Tu allais bien hier ma sœur, que s'est-il passé ? " Nous nous sommes tenues les mains, elle les serra faiblement.
- " Même maintenant, Alhamdulillah, je vais bien. "
- " Alhamdulillah...mais...tes mains sont tellement froides. " Je me suis assise à côté d'elle sur le lit et j'ai posé mes doigts sur ses genoux. Elle les repoussa.
- " Excuse-moi... est-ce que je t'ai fait mal ? "
- " Non, c'est juste que je pensais aux paroles d'Allah. "

{ et qu'il [l'agonisant] est convaincu que c'est la séparation (la mort), et que la jambe s'enlace à la jambe, c'est vers ton Seigneur, ce jour-là que tu seras conduit. } [ Sourate 75 - Versets 28 - 30 ]

- " Hanan, prie pour moi. Je vais très bientôt peut-être vivre mon premier jour dans l'au-delà. C'est un long voyage et je n'ai pas préparé assez de bonnes actions dans ma valise. "

A ces mots, une larme s'échappa de mon œil et perla sur ma joue. J'ai pleuré et elle aussi. La chambre avait disparu derrière la brume de nos larmes pour ne laisser place qu'à nous deux - deux sœurs en larmes. Des ruisseaux de larmes s'écoulèrent et s'écrasèrent sur la main de ma sœur que je tenais à deux mains.

Maintenant, papa s'inquiétait beaucoup plus pour moi. Je n'avais jamais autant pleuré de ma vie. A la maison et dans ma chambre, je contemplais le soleil cheminer en cette triste journée. Le silence s'était emparé des couloirs. Un cousin est entré dans ma chambre, un autre. Les visiteurs étaient nombreux et toutes les voix qui venaient d'en bas s'emmêlaient. Seule une chose restait clairement perceptible... Noorah était morte ! J'ai arrêté de faire attention à qui venait et qui partait. Je ne pouvais me rappeler ce qu'ils avaient dit. O Allah, où étais-je ? Que se passait-il ? Je ne pouvais même plus pleurer.

Plus tard cette semaine, ils m'ont dit ce qui s'était passé. Papa avait prit ma main pour dire un dernier au revoir à ma sœur et j'avais embrassé Noorah sur la tête. Je ne me souviens pourtant que d'une seule chose, en la voyant ainsi étalée sur ce lit, ce même lit sur lequel elle allait mourir. Je me suis souvenue du verset qu'elle avait récité :

{ et que la jambe s'enlace à la jambe }

et je ne savais que trop bien la vérité de ce verset :

{ Ce jour le retour sera vers vôtre Seigneur (Allah) ! }

Cette nuit-là, je me suis introduite dans sa salle de prière sur la pointe des pieds. Regardant les meubles immobiles et les miroirs muets, je chérissais celle qui avait partagé avec moi le ventre de ma mère.

Noorah était ma sœur jumelle. Je me souvenais de celle avec qui j'avais partagé des peines. Qui avait ensoleillé mes journées pluvieuses. Je me souvenais de celle qui priait pour ma guidée et qui avait versé tant de larmes pendant tant de longues nuits en me parlant de la mort et des comptes à rendre. Qu'Allah nous protège tous. Cette nuit est la première nuit que Noorah va passer dans sa tombe. Ô Allah, fait lui miséricorde et illumine sa tombe.

Ça c'était son Coran, ça son tapis de prière et ça c'était sa robe rose dont elle disait cacher jusqu'à son mariage, la robe qu'elle voulait garder juste pour son mari. Je me rappelais ma sœur et je pleurais toutes les journées que j'avais perdues. Je priais Allah de me faire miséricorde, d'accepter mes actions et de me pardonner. Je priais Allah de la garder constante dans sa tombe comme elle aimait souvent à le dire dans ses supplications.

A cet instant, je me suis arrêtée. Je me demandais : et si c'était moi qui étais morte ? Où est-ce que je serais ? La peur m'étreint et mes larmes reprirent de plus belle.

Allahu Akbar, Allahu Akbar... Le premier Adhaan s'éleva doucement de la mosquée, il était si beau cette fois-ci.

Je me sentais calme et sereine alors que je répétais l'appel du Muadhin. J'entourais mes épaules d'un châle et je me levais pour prier Fajr. J'ai prié comme si c'était ma dernière prière, une prière d'adieu, juste comme Noorah avait fait hier. Ça avait été son dernier Fajr. Maintenant et incha' Allah pour le restant de ma vie, si je me réveille au matin je n'espérerai pas être vivante le soir venu, et la nuit venue je n’espérerai pas être vivante le matin venu.

Nous ferons tous le même voyage que Noorah. Qu'avons- nous préparé pour cela ? ...

"allahouma a'ini 'ala dhikrika wa choukrika wa hosni 'ibadatika"
"O Allah ! aide-moi pour que je me souvienne de Toi et que je T'exprime ma reconnaissance pour que je t'adore de la meilleure des façon"

Médite bien sur ce récit et retire en ce qui pourra te servir pour cette vie d'ici-bas et surtout pour l'au-delà.

Qu'Allah déverse sur nous, ainsi que sur tous nos frères et sœurs, Sa miséricorde et nous accorde Ses bienfaits et Son pardon. Amine

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